Un aller et retour

Tout est question de contexte.

Alors posons le "décor". A quelques jours près, cela va faire trois années que je n'ai plus mon propre chez moi, et mine de rien, ça commence à faire long.

A propos du voyage en lui-même, depuis mon départ du sud de la France, lentement, à mesure que le temps passait, je réalisai que je faisait un chemin de " racines ". Celles de mon histoire personnelle, autant que celles qui ont données naissance à l'europe de l'ouest telle quelle existe aujourd'hui.

A mesure que s'est déroulée ma route, j'ai compris que ce n'était pas forcément loin, mais longtemps que je devais m'éloigner du pays.

Pour le coup, de comment je vis tout cela, cette aventure ne pouvait pas prendre de meilleure forme.

Autrement dit, d'un côté il y avait comment je rêvais de faire ce voyage, et de l'autre, comment il s'effectue en réalité.

Et comme bien souvent dans la vie, le rêve et la réalité ont souvent peu en commun.

L'important je crois, surtout, c'est de ne pas avoir l'ombre d'un regret quand au chemin parcouru.

Et comme la quête qui me guidait était, et est toujours, une quête intérieure, continuer ce voyage serait l'expression et la volonté de l'Ego, là ou mon Etre me souffle qu'il est venu, le temps du retour, a l'instar du nom du blog.

Des "raisons" de pourquoi je me prépare au retour, il y en a plein d'autres, mais ce n'est pas l'important.

Ce qui compte, c'est que cette aventure, malgré un itinéraire pour le moins inattendu, ne pouvais pas mieux se passer, pour tout ce que cela m'a amené à vivre.

Et toute cette aventure est plus une question de temps que de lieux.

Il me fallait surtout voyager dans la durée.

Et puis je me trouve enfin entier, en harmonie intérieure. Je touche enfin du doigt cette plénitude à laquelle j'aspirai depuis si longtemps...

Et puis, il y a quelques mois déjà  que j'ai compris que,"techniquement", je pouvais voyager ainsi tout le reste de ma vie, sans limite de temps.

Mais comme bien des aspects de mon existence, faire des choses juste pour faire des choses me semble une perte de quelque chose si cela n'a pas de sens.

Et ici, en restant sur cette ligne des racines, quelle meilleure destination que l'Italie pour sublimer ce chemin. Car, de coeur, par la branche de " ma reine ", l'Italie a, depuis toujours une présence dans ma vie.

Pour une fois, l'article ne sera pas illustré, les selfies, c'est pas trop mon délire.

Aussi, sauf changements de plans à la dernière minute, car ça reste bien sûr possible, je devrai être de retour quelque part en France d'ici quelques semaines. Mais nous n'y sommes pas encore, d'abord voir si dans un premier temps je prend bien un bateau vers l'Italie le 29 mars.

Voilà, vite fait présenté, le "pourquoi".

Prenez bien soin de vous,

Et, comme à l'accoutumée, Carpe Diem.

Je vous aime

Quelques mois sont passés. Quelques mois aux journées bien brèves.

Et puis, le soleil a commencé a devenir plus ardent.

Aussi, tout naturellement, ma plume et mes papiers se sont trouvés tirés de l'ombre, de la torpeur hivernale.

Et tout printemps mérite une belle croissance.

Lentement, à son rythme propre, la ligne verte se prolonge.

Dans les arbres présentés ici, certains sont restés en Albanie, normal j'ai envie de dire^^

Et pour les nouveaux horizons atteints, la Suède, le Brésil, le Yemen, la Palestine ainsi que l'Australie.

Un des petits derniers lui est en route pour Berlin, c'est cool de savoir qu'il y en a deux dans la même ville, par le "hasard" des rencontres comme des circonstances.

En tous cas, le plaisir partagé lorsque ces arbres sont offerts sont toujours uniques, plein d'émotions positives. Et, en regard de cela, j'ai "gagné", d'avoir su rester dans le vrai don, et de toute l'énergie positive qui en résulte.

C'est bien une quête de coeur, d'où  l'Ego s'est trouvé écarté.

Il est bien étrange le destin d'une vie. Alors que jusqu'alors je me suis bien gardé de me rendre au Kosovo, finalement il a bien fallut que je fasse un saut de puce dans ce petit pays, ancienne partie de l'Albanie, le pays de Nadire, et des autres réfugiés que j'ai connus lors de mon emploi à la croix-rouge...

Ainsi, la boucle est-elle bouclée, par cette expédition d'une douzaine d'heures.

Partis tôt le matin avec deux amis albanais, temps superbe, magnifique lumière qui m'ont permis de régaler mes yeux par cette route au milieu des montagnes d'Albanie.

Une fois la frontière passée, je n'ai pas eu ici l'impression de changer de pays, tant il est similaire à l'Albanie. Les gens y parlent autant l'albanais que le serbe, et lorsqu'ils ont le choix, c'est bien sûr l'Albanais qui est privilégié.

Oui, j'ai bien changé de pays pour quelques heures, pourtant, je me sentais bel et bien toujours en Albanie.

Nous sommes restés une paire d'heures, à savourer des bières sous un soleil radieux avant de reprendre la route de l'Albanie.

Tout au nord de l'Albanie, près de la ville natale d'Elysse ( un des compagnons de route ), nous sommes allés manger dans une auberge, pétage de bide tant la nourriture était bonne et de qualité. Pétage de foie également avec des bières, tant que j'en ai perdu le compte...

Pas de photos de cet endroit pittoresque car il faisait plutôt sombre à l'intérieur, et mon équipement ne permettait pas de rendre honneur aux lieux, mais c'était chouette.

Vers la fin de l'après midi, nous voilà à nouveau sur la route pour effectuer le retour. Là encore, le soleil couchant offrait des lumières et donc des vues magnifiques de certains sommets, des moments juste parfaits!

Un peu somnolent une fois la nuit tombée ( forcément, avec la bière... ), cela ne m'a pas empêché d'apprécier les ombres des montagnes nous entourant.

Et enfin, quelques douze heures plus tard, nous voilà de retour à l'hôtel ou m'attendait une bonne nuit de repos.

Comme il y aurait bien trop de points à traiter pour faire une comparaison exhaustive, je vais répondre ici aux principales interrogations de Marilyn.

La différence la plus significative est la religion. Chrétienne de tradition en France ( bien que l'Islam y soit aujourd'hui la religion dominante, ah, ah, ah!! ). Ici, en Albanie, ils sont bektachis, une branche modérée de l'Islam, particulièrement tolérante. Ils mangent du porc, boivent de l'alcool. Le climat, ici est plus chaud et clément encore que dans le sud de la France. Outre les photos d'arbres fruitiers, j'ai également vu des orangers, des kakis, pour les types d'arbres qui ne produisent généralement pas de fruits en France.

Bien que Tirana soit une grande ville, de près d'un million d'habitants, le calme, le respect des uns des autres, ajouter à un nombre conséquent de jardins, font de cette ville un lieu de vie agréable.

La signalitique, de tous les pays traversés jusqu'à présent est identique à celle de la France. D'ailleurs globalement, les albanais aiment beaucoup la culture française... Enfin, celle des livres surtout, car bien des choses se perdent en matière culturelle dans notre pays.

Oui, il fait bon vivre en Albanie, les célébrations d'anniversaire, avec feux d'artifices, ballons font partager ces bons moments avec les autres.

Richesse géographique également, car, au vu de la taille du pays, excepter un accès à l'océan, l'Albanie bénéficie de la même variété géographique que la France. Elle possède peut-être même de plus beaux et grands lacs.

Le lac de Tirana, et son parc attenant, ou il fait du bien de passer du temps. Les citoyens se sont d'ailleurs battus contre la municipalité pour que ses abords ne deviennent pas un business touristique. Et ils ont eus gain de cause.

Les Albanais mangent de tout, burek et shophte sont les seules spécialités que je mange ici. Globalement, comme partout, les albanais mangent simplement ce qu'ils aiment. Pour ma part, je suis essentiellement nourri à la pizza artisanale, pâte faite maison et produits frais.

Pour conclure, ce que j'aime le plus chez les albanais c'est le respect et la tolérance. La maison des gypsies est la meilleure illustration de ces qualités: l'Albanie est le seul pays ou j'ai constaté que les "roms" avaient leur place, sans être une source de troubles ni de problèmes.

Des qualités de coeur rare, un petit pays par sa taille, mais grand de par son âme.

La question de la communication est la plus fréquente dans vos messages depuis le début de cette aventure.

Comment se fait la communication? Interrogation que l'on ne se pose pas vraiment lorsque nous sommes dans notre propre pays, puisque nous y parlons généralement la même langue.

Et puis au fond, qu'est ce que c'est communiquer?

C'est avant tout une interaction, nécessitant d'être au moins deux, ou plus, en alternant les moments d'émissions avec ceux de réceptions. Autrement dit, c'est un va et vient entre les temps de paroles et d'écoutes, dont le but est de partager ce que nous avons dans la tête avec l'extérieur, et vice et versa.

Aussi, comme je ne suis allé jusqu'à présent dans aucun pays francophone ou anglophone, je me trouve systématiquement face au frein linguistique de ne pas comprendre les langues locales, et ce depuis le départ. Car même dans le monde germanique, mes maigres bases n'étaient pas suffisantes pour établir une bonne communication...

Alors, comment peut-on communiquer lorsqu'il n'y a pas de langue commune?

Comme présenté dans le titre : par l'art...

En Autriche, par exemple, lorsque j'ai voulu me rendre au village natal du terminator, rencontrant un couple ne parlant que l'allemand, c'est à l'aide de beaucoup de dessins dans la neige, de la pointe de mon bois que je parvenais à leur faire passer des messages... L'art graphique à été la clé.

Arrivé à Tirana, mi juillet, le premier hôtel où j'ai séjourné, les propriétaires ne parlant qu'albanais, c'est l'art du théâtre ( par la mise en scène ), et l'art du mime qui m'ont permis de communiquer... Avec souvent d'énormes fous rires, de leur côté, comme du mien.

Enfin, en règle générale, lorsque je suis ainsi confronté à l'impossibilité de la communication verbale, je tâche d'être particulièrement attentif au language corporel d'une part ( morphopsychologie ). Et d'autre part, je me suis surpris à spontanément fixé mon attention sur le son des échanges verbaux, autrement dit, non pas tâcher de trouver un sens aux mots, mais plutôt de laisser le ressenti, l'empathie se focaliser sur les conversations.

Et le plus surprenant avec ce mode de réception, c'est que parfois, je comprenais ce qui se disait, durant quelques dizaines de secondes en général, guère plus, mais c'est assez incroyable, puisque de fait, la compréhension n'était en aucune manière possible par le biais linguistique. Je dirai que c'est de la télépathie, provoquée par une hyper-empathie.

Aussi, parce que l'art est souvent au coeur de mes échanges durant ce voyage, je fais aussi le choix de vous présenter des réalisations artistiques qui touchent ma sensibilité à mesure que se poursuit ma route.

L'art est universel, intemporel et probablement l'une des meilleures qualité humaine...

Aussi chacune chacun devrait tâcher de trouver et de développer son talent propre en matière artistique.

Profitez de la vie, le temps galope comme un fougueux destrier.

Le temps est notre bien le plus précieux, alors...

CARPE DIEM

Je vous aime